Les transformations au XIXe siècle

La forêt de la Boixe, dont la chapelle de la Macarine, appartenait au Baron de Verninac, beau-frère de Delacroix. A la mort de celui-ci, la forêt est vendue en différents lots. Louis Goumard se porte acquéreur de plusieurs de ces lots, dont celui occupé par la chapelle.

Gravure de la Macarine au milieu du XIXe siècle
Gravure de la Macarine au milieu du XIXe siècle

Louis Goumard était exploitant agricole et producteur de cognac. En 1880, le phylloxéra détruit la vigne en Charente. Pour assurer la survie de son exploitation, Louis Goumard décide de planter de nouveaux ceps au milieu de la forêt de la Boixe, espérant que l’épidémie ne s’y propagera pas.

Il démolit alors la voute de la chapelle pour transformer les ruines de l’édifice roman en métairie.

Peintre ....
Aquarelle de Thérèse Nadaud (années 1890)

Son entreprise est infructueuse, la vigne nouvellement plantée est également touchée. Louis Goumard meurt en 1884 et la forêt est vendue par parcelle.

Vente publique d'une pièce de bois dans la Boixe
Vente publique d’une pièce de bois dans la Boixe

 

Fait divers (source Le XIXe siècle – mercredi 21 juillet 1875) :

Aussac – On lit dans la Charente :

Un épouvantable accident est arrivé dans la forêt de la Boixe, au lieu-dit la Macarine, où deux ouvriers ont péri victimes de leur imprudence. Ils étaient occupés à creuser un puits pour le compte de M. Goumard, propriétaire à Vadalle, commune d’Aussac, et dans la journée, ils avaient miné le roc pour activer leur travail. Quelques heures après l’explosion, l’un d’eux se hasarda à descendre au fond du puits, profond d’environ six mètres. Son camarade l’appela : pas de réponse. Ce dernier, justement inquiet et sans réfléchir au danger qu’il allait braver lui-même, saisit la corde et descend à son tour.

Mais il n’avait pas encore touché le fond que, ressentant les atteintes des gaz délétères, il remonta précipitamment : il allait gagner le bord de l’orifice et être rendu à l’air libre, quand ses forces le trahissant, il retomba lourdement au fond du puits sur le corps de son camarade.

M. Goumard, seul témoin de cette scène lamentable, appela des secours. Le nommé Valentis entend sa voix, accourt et essaye de descendre ; mais il doit renoncer à cette périlleuse tentative dont l’unique résultat serait de faire une troisième victime. Ce n’est qu’une heure après qu’on a pu retirer les deux malheureux ouvriers, dont l’asphyxie était complète.

Le premier est un nommé Chatellereau, âgé de trente ans, et marié récemment. Le second est son beau-frère, âgé seulement de dix-neuf ans.

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Bienvenue à la Macarine